"VIVE LA TRUITE"

Certains d'entre vous se demanderont pourquoi cet article dans PESCA09. Je leur dirai simplement de faire un bond en arrière.Qu'ils se rappellent leurs débuts... Tous n'ont pas commencé par la pêche à la carpe!! Moi au début, c'était avec mon grand-père. J'ai commencé à pêcher "la Sophie". Puis, seul, j'ai commencé à taquiner "exos lucius" (brochet). Plus tard, grâce à un ami du Tarn, je me suis mis à pêcher la truite au "vairon manié". Je crois que beaucoup d'entre vous se rappellent quel plaisir nous avons eux sur des poissons bien plus modestes en taille et en poids que notre reine des cyprinidés.

Si vous le permettez, revenons à cet article "renégat". Oui, nous sommes allez faire l'ouverture de la truite. Tof (mon fidèle secrétaire), Philippe (The spécialiste de la pêche au toc), Éric (Débutant attentif), Maxime (le fiston de Philippe) et moi-même (6 ans sans avoir touché ma canne à truite).

Avant le départ, les préparatifs! Je commence à sortir mon vieux, mais précieux matériel. Ça commence mal. Ma canne au vairon manié est cassée. Mauvaise manipulation de ma femme et hop, une canne en moins. (Au passage, merci à mon épouse qui m'a donné l'opportunité de me faire plaisir sur une petite merveille signée GABOLINO.) Matériel OK, reste à téléphoner aux copains pour prévoir les "recharges". Chacun prévoit de quoi ne pas mourir de faim.

Vendredi c'est le départ destination un endroit de rêve, dans notre cher département de l'Ariège. Nous sommes sur une rivière de 5, 6 mètres de large, un débit assez régulier, une eau propre, des conditions météo assez bonnes.

La veille, ça commence!!! Non, pas la pêche, légalement c'est pour le lendemain. J'avais oublié de vous dire que notre sport favori en dehors de la pêche c'est "le raisonnement". Philippe et Tof sont des pros du toc, Éric ne se prononce pas, Maxime aime pêcher à la cuillère et au poisson-nageur. Quant à moi, dans le respect de la provocation, je me dois de faire des phrases sur ma technique préférée, "le manié". Pour être plus sérieux, les deux techniques sont très efficaces pour qui sait les maîtriser. Je pense, comme pas mal de spécialistes, que le toc est une technique qui s'approche le plus de la présentation naturelle de l'appât. Cette technique nécessite un constant rééquilibrage de la ligne, un parfait sens de l'eau. Pour ce qui est du manié, les poissons ciblés ne sont pas les mêmes. Souvent le stimuli se fait sur des poissons plus vieux, ou sur des truites qui défendent leurs territoires. On traque des truites plus grosses qui ont un comportement plus "carnassier". L'animation est très importante, les phases de pause coïncident souvent à l'attaque.

Cet aparté technique étant fait, revenons à notre expédition. Il est 01h00, nous sommes prêts à pêcher demain à la première heure.Samedi, le réveil sonne à 05h30. Nous nous préparons, nous petit-déjeunons et nous partons, c'est le début des hostilités.

Premières lueurs, premiers pêcheurs. L'endroit est assez fréquenté, mais pas surpêché. J'ai décidé de partir avec Maxime, le cadet du groupe. Apparemment, les spécialistes du Toc veulent rester ensemble. Ils ont un avantage sur nous, Philippe connait le coin.

L'heure légale est arrivée, premier coup de canne de ma part. premières sensations. Au troisième lancer, une attaque qui se solde par un mauvais ferrage. J'ai été surpris. Ce doit être normal après 6 ans sans avoir taquiné la truite. Je me concentre, deux coups de plus dans l'eau, même trajectoire et hop...Trente centimètres. Vu l'investissement de la canne, je me dis qu'il faut que je la garde pour faire plaisir à ma femme. Mais ma décision est prise, s'il y en a d'autres, elles retrouveront leur milieu naturel. À côté de moi, Maxime s'applique, alors que je le regarde animer sa cuillère ...hop, une maillée qu'il s'empresse de remettre à l'eau (le respect halieutique s'apprend jeune). Quelques minutes plus tard, il sort une truitelle de 16 cm. La décroche est plus pénible, car le trident de sa cuillère est presque plus gros que sa bouche. Nous parvenons à la décrocher et après quelques secondes d'oxygénation elle repart dans cette belle rivière. Il s'écoule moins d'une minute et hop... je fais ma deuxième prise. Elle fait péniblement 22 cm. Elle repart comme promis pour grandir un peu. Vers 10h00, C'est une brève halte. Nous faisons un point de situation tous ensemble. Philippe a touché une truite maillée, il l'a remise à l’eau. Tof n'a pas eu de touche. Éric parfait sa technique. Le reste de la matinée est calme.

Après un brave repas avec nos épouses, nous décidons de revenir à la pêche.

Alors que nous commençons ensemble, j'entends du bruit derrière moi. C'est Philippe qui va au milieu de l'eau et qui sort son épuisette. Je me doute alors que ce n'est pas pour une truitelle. J'aperçois le Tof avec sa canne au toc pliée jusqu'au milieu. Les remous sont assez violents. Une fois dans l'épuisette, je dis "respect les collègues"... une belle truite de 49 cm. Certes un peu maigre, mais une belle fario. Elle était caché dans un endroit typique des grosses tuites. Tof, l'a attirée avec une belle teigne. Nous la conserverons jusqu'au lendemain pour la remettre à l'eau après une belle photo de groupe.

Philippe fait deux autres poissons dans l'après-midi. Maxime et moi, décidons d'explorer le coin. Malgré ses efforts, il ne touche rien. Pour ma part, je le regarde et je prospecte pour le lendemain. Fin de journée, nous nous retrouvons le soir avec nos chères et tendres. Coucher 01h00, ne changeons pas les habitudes.

06H00, réveil!! Maxime dort, je ne le réveillerais pas. Je pars, dans mon coin, les endroits que j'avais repérés la veille. Rapidement, je touche une maillée. Plus tard une petite qui se décroche au contact des mes doigts. Vers 09h00, je rejoins le groupe. Nous décidons d'aller faire quelques mètres ensemble. Philippe touche deux autres poissons. Tof décide de faire partager ses connaissances à Éric qui sort une belle truite dans une petite fosse derrière un gros cailloux. Aprés quelques commentaires sur les conditions météo, je décide de partir en solitaire bien plus bas. Alors que je longe une branche à demi noyée, je touche une folle qui se décroche à 3 reprises. Mon vairon est déchiqueté. Un ancien du coin qui regardait de la route me lance "eh bé, pas de chance!!" J'essaye de lui présenter un autre vairon fraîchement esché mais "res" de "res". Je décide alors de rejoindre le groupe.

Aprés avoir plié le matériel, nous clôturons cette ouverture par un brave "cassoulet".

Pour ce qui est du bilan, il est plutôt honorable. Une dizaine de poissons, dont un beau spécimen, une truite gardée, les reste c'est du "NO Kill".

Je vous ai dit plus haut que nous aimions les "raisonnements". Si je devais terminer avec un "brave raisonnement" sous forme de clin d'oeil, je dirais à mes amis pêcheur de truite, "Vous voyez, les amis, les carpistes eux aussi savent se faire plaisir en première catégorie".

Pour conclure, je dirais que je ne remets pas en question ma spécialisation dans la pêche de la carpe, mais je dois bien reconnaître que j'ai passé un bon week-end. Les ingrédients pour réussir sont décidément toujours les mêmes: de l'eau, des poissons et surtout des copains!!!....sans oublier les épouses aussi! (ça c'est ma femme qui l'a rajouté)

Le président

Comments

[Michel DUPONT]

De très belles photos de BEO et de très beaux poissons. Les pécheurs sont eux aussi très beaux. De grands souvenirs pour vous et merci de les faire partager aux copains.

[Casa Dolce Casa]

Joyeuses fêtes de pâques!

bisous

Casa

[nico]

carpe, silure, truite et brochet. on va finir par croire que tu es un pécheur complet!!!!

[paul]

jolie ouverture et tof, quelle superbe fario sauvage
a+