Objectif Salagou

Dimanche 30 mars 2008, ça y est, c’est parti pour l’aventure Salagou. Après une courte nuit et n’arrivant pas fermer l’œil, le départ est avancé d’une heure. Je décolle donc à 2h45, la voiture et la remorque bien chargées, le vent d’autan pleine face, je roule péniblement à 110 sur l’autoroute. C’est pas grave, 2h30 plus tard, j’arrive enfin au lac, au village CELLES et il fait encore nuit. Mon premier réflexe est d’aller toucher l’eau. Oouuuaaahhhh, elle est fraîche, à peine 10 degrés en bordure. Le Marin souffle fort avec de grosses rafales. Je me crois à Leucate, j’aurais dû prendre une planche à voile (lol).

7h00, le bateau est chargé et une fois sur l’eau au milieu du lac, je me sens tout petit et je pêne à rejoindre la zone convoitée en face de l’île entre 2 roselières à cause de méchantes vagues de travers.

Après un sondage de la zone à l’échosondeur, je place 2 cannes entre 6 et 8 m de fond proche de bois immergés et les 2 autres seront lancées du bord; tout ceci sur un mélange de graines, pellets et bouillettes (un seau type pêche au coup pour 2 cannes); il n’y a pas d’activité.

La journée se passe sans trop de mouvement mis à part les vagues et le vent, dont 2 ou 3 mini tornades impressionnantes à cause de la montagne, les vents venaient en sens opposés, désolé, j’ai pas eu le temps de prendre une photo, dommage.

Vers 18h00, je suis en train de retendre mes cannes, car le vent est tombé quand, au milieu du lac, en train d’amorcer, j’entends et ai une sensation bizarre, je me tourne et des trombes d’eau s’abattent sur moi, je finis sous la pluie trempé jusqu’aux os.

Du coup, j’espérais une nuit poissonneuse, mais je ne vis que des carpes dans mes rêves.

Lundi 31 mars, 7h30, le vent a tourné au Nord NO, le blanc est actif sur mon amorçage et se manifeste. Je ne vis qu’un seul saut de carpe très loin devant moi entre l’île et les arbres noyés dans l’ancien lit par 13 m de fond.

Un carpiste est arrivé et part se poser 2 pointes après moi vers Octon. On aura la joie de partager un peu notre passion, lui vient de Lyon pour 4 jours. 

En fin de matinée, je décide donc de placer 2 cannes dans l’ancien lit avec un peu de graines, pellets et bouillettes sur la zone, mais la journée fut aussi calme. Je décide de laisser pêcher comme cela pour la nuit.

Mardi 1 avril, 7h00, la nuit fut bien calme et j’ai encore bien dormi, pas de poisson d’avril. Je décide de bouger pour aller dans la baie de Rouen vue que le vent y souffle bien, j’avais repéré une jolie pointe, mais un nouvel arrivant y est arrivé avant moi. Je me laisse porter par les vagues vers une jolie plage de sable rouge face au vent.

Ça souffle fort déjà vers 10h00, je lance les cannes en single dans le remous des vagues, il y a moins de fond, environ 4 à 5 m. Le vent ne me permettra pas de sortir en bateau, les rafales sont vraiment puissantes, il n’y a toujours pas d’activité. Vers 18h, je mets quelques billes au cobra. Cette nuit, je pêcherai light.

Mercredi 2 avril, 7h00, le vent m’a emmerdé toute la nuit, je suis claqué, je n’ai pas fermé l’œil et mon moral est atteint, je décide de partir tant que le vent me le permet. Je charge le bateau comme à l'aller, mais arrivé au milieu de la baie, je commence à avoir de l’eau dans le bateau et 2-3 vagues plus tard, c’est le remake de Titanic, j’essaye de ne pas paniquer et je file dans une baie à l’abri du vent. Au passage, j’aurais perdu 2 bonbonnes d’eau de 5 litres et un seau d’appâts.

Toutes mes fringues sont trempées, le duvet aussi. Je décharge le bateau pour le vider et je ferais 2 aller-retour, car le vent a encore forci, heureusement que j’avais prévu plusieurs batteries.

Il est 10h00, j’ai rechargé le barda dans la voiture et la remorque avec un peu de regret.

J’y reviendrais, c’est sûr, mais pas seul et sans trop de choses superflues.

Paul OLIVER